Bonjour à tous, suite des chroniques inspirantes, cette semaine j’aimerais vous parler, cette photo à l’appui, de quand ça n’avance plus, de quand il faudrait que cela change mais que rien ne change.

Dans la vie, il nous arrive de nous situer comme ces bateaux, la cale, pour ne pas dire le cul, posé sur le sable. Fatigués, épuisés, à ne plus dormir, ni manger.  Dans ces conditions, avancer et rejoindre les bonheurs du large, la liberté des vents voire gouter à la fraicheur des embruns n’est pas chose facile.  Alors on tire sur ce bateau, on râle que cela n’avance pas puis on lâche l’affaire. Pire, il arrive que ce bateau butte sur des rochers, ces cailloux de l’histoire de l’âme, ces blessures du passé dont nous pensons qu’il nous faut d’abord (tous) les enlever pour enfin avancer. Conjuguer sa vie au passé au risque bien présent de la voir passer sous son nez.

Effectivement, pendant ce temps à Vera Cruz…pendant ce temps cela n’avance toujours pas.

N’y aurait-il pas plus simple que de chercher à avancer de cette manière ? Si. Deux même.

On attend que la marée monte

C’est bien ce que ces pêcheurs Bretons nous conseilleraient de faire. Attendre et laisser passer, l’orage, la marée, et attendre des jours meilleurs pour engager sérieusement le changement. Attendre que l’eau remonte, attendre de flotter à nouveau, que les flots recouvrent ces rochers. En effet, parfois nous engageons le changement de boulot, de mode de vie (je n’ai pas dit de mari) alors que la tempête fait rage. A ce moment, le sable pique bien mais nous sommes fatigués et le moment ne s’y prête guère alors qu’il suffirait d’attendre qu’une éclaircie se fasse jour. Or, lorsque l’eau coule à nouveau à flot c’est justement là que l’on reporte le changement se disant : « finalement ce n’est pas si mal ». Là est la première erreur, vouloir avancer lorsque nous sommes au plus mal et temporiser lorsque nous en avons justement les moyens.

Remettre de l’eau

Bon, nos marins Bretons seraient bien embêtés s’ils devaient ajouter de l’eau pour espérer sortir leur esquive de là. Mais, pour chacun d’entre nous, sans être aisé, ceci est bien plus possible. Explications.

Le Burnout

Lorsque l’épuisement, qu’il soit professionnel, familial, voire les deux, se pointe, ce n’est plus le moment de changer. Nous sommes à sec, il n’y a plus d’énergie. Chez mes patients arrivant dans cet état, la première chose que je leur conseille est bien de revenir aux fondamentaux : Manger, Dormir, Bouger. Remettre de l’eau, de l’énergie vitale dans sa vie passe par retrouver (facile à dire mais c’est aussi un travail thérapeutique) nos besoins fondamentaux. Une fois ceux-ci comblés, vous pourrez voir ce qu’il  reste des vieux cailloux, des vieilles attitudes néfastes. Personnellement, je suis quelqu’un qui doute et qui râle beaucoup. Je pourrais tenter d’enlever ce schéma de ma tête (oui j’essaie un peu quand même) or il se trouve que ces doutes et cette tête de grincheux sont bien souvent les signes d’une fatigue et d’un manque. C’est alors, pour moi, le temps de me tirer loin, au milieu des bois : en vacances. Et revenir avec un moral remis à flots.

 

Le Couple

Vous aurez certainement croisé cette phrase de Sacha Guitry, « un couple c’est avoir à deux les emmerdes que l’on aurait jamais eus tout seuls ». Dans un couple, il y a plus de raisons de se tirer la bourre que de se rejoindre. Homme femme, éducation, travail, tout est si souvent différent. Ainsi, avant de parler de ce qui ne va pas, pourquoi ne pas commencer par travailler à ce que nous avons en commun, travailler à remplir d’amour et d’eau fraiche  plutôt que d’attendre que ces même vieux dossiers ressortent des bas fonds de l’océan conjugal ? Cela pourrait tomber du ciel, mais en fait non. Lorsque les problèmes se pointent c’est bien souvent parce l’essentiel manque. Ainsi, chaque jour n’oubliez pas d’ajouter un peu d’eau, un peu de cool dans votre relation, vous éviterez les vieilles différences revenir avec belligérance.

 

L’Education

Plutôt que de pointer ce qui ne va pas chez nos chers marmots, de leur mettre la pression sur l’orientation scolaire, de les presser comme des citrons, pourquoi ne pas aussi commencer par ajouter un peu de cette eau du plaisir d’apprendre, de la motivation d’avancer, de la joie de se réaliser à travers un métier ? En éducation c’est comme le ferait notre cher Monsieur Kitting, commencer par donner envie d’apprendre, capitaliser sur ce que l’élève sait faire, lui donner une réelle occasion de connaitre sa voie (au diable l’Onisep et les conseillers d’orientation.. désolé pour eux). En France un élève travaille plus qu’un salarié, un élève voit parfois ses besoins fondamentaux plus maltraités que n’importe lequel d’entre nous, est-ce normal ? Remettre un peu d’eau c’est pointer ce qui va bien pour faire flotter la confiance en soi et pointer ce qui va mal pour donner à ces infantiles navires l’envie d’embarquer vers les destinations de leur vie.

 

Ainsi, lorsque vous vous sentirez mal, que votre tête sera fleurie de noires pensées, que votre corps se rappellera à vous par de vieilles douleurs : penser à vos fondamentaux. C’est dans ces moments que l’on n’y pense plus : manger, dormir, bouger. Cela ne fait pas tout, certes, mais une fois remis à flots, et en attendant d’avoir le vent dans le dos, vous vous donnerez les meilleures chances de sortir de l’estuaire.

Il n’est pas toujours besoin de d’aller en profondeurs de l’âme pour avancer et la soi disante superficialité des choses de la vie, fait parfois très bien l’affaire.

 

Bonne semaine,

 

Yannick 🤟

 

Pour justement revenir aux fondamentaux, voici des ressources :

Le sommeil

Un podcast Comment retrouver le sommeil ?

Un article Le sommeil

L’alimentation :

Un podcast : Manger avec sérénité

Et retrouver le plaisir :

Un podcast : Comment prendre plaisir aux choses