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Bien avec soi, bien avec les autres grâce à la notion de consentement

La notion de consentement fait partie des préliminaires en termes de relations sociales. Préliminaires qui assurent ainsi le plaisir d’être ensembles, qui donne aussi l’assurance d’une relation sereine. Relation à l’autre, relation à soi, relation d’aide. Explication.

Bien avec les autres

Le premier principe d’humanité est bien de s’assurer de ne pas nuire à autrui. Pour cela il nous faut toujours vérifier que l’autre est d’accord avec le comportement que l’on a à son égard. Nous sommes tous différents et ce qui nous fait du bien peut, en revanche, déchirer l’autre. Bien sur, le consentement n’est pas une chose facile car ceci nous oblige d’attendre une réponse avant de faire quoi que soit. Sans aller dans les détails, il y a simplement des domaines où celui-ci est capital, lorsque cela touche à l’intimité, au droit et à la liberté des personnes, notamment. On peut marcher sur les plates bandes des autres mais avec leur autorisation.

Cela implique aussi pour la personne de consentir à donner et d’exprimer son consentement, s’y autoriser. Personne ne peut se mettre à notre place, personne ne peut savoir ce dont avons besoin si nous ne l’exprimons pas. Le « tu devrais savoir » est certes juste en terme de droit (nul n’est censé ignorer la loi) mais elle n’élude pas le fait de s’autoriser à donner son avis. La notion de consentement touche donc à la demande mais aussi à l’expression. Ne pas nuire.

Bien avec soi

« Je est un autre » disait Arthur Rimbaud. De ce point de vue, il n’est pas intéressant de s’accorder à soi avant de faire quelque chose. En effet, combien de fois agissons nous « à corps perdu » au détriment de notre santé mentale et physique ? Trop souvent, beaucoup trop souvent. Ainsi, co-sentir (radine latine du consentement) c’est apprendre à faire avec soi même et être d’accord avec soi avant de l’être avec les autres. Que les autres respectent nos droits c’est bien, les respecter soi même c’est un point de départ. Sans quoi, aucun droit n’arrive. Sans la consistance du consentement donné à soit on risque de se dissoudre comme le sucre dans le café. C’est ainsi apprendre à identifier si nos actes sont en cohérence avec nous (avec nos valeurs dirait-on en thérapie d’acceptation et d’engagement). Ne pas se nuire.

Bien dans son soin

Il en est de même dans une relation d’aide où l’aidant doit toujours demander au patient ce dont il a besoin et s’il est d’accord avec le soin prodigué. On nomme cela l’alliance thérapeutique. Sans quoi la relation d’aide peut manquer son but et faire plus de mal que de bien. Les besoins du soignant ne sont parfois pas ceux du patient ! Si je devais vous venir en aide, peut-être vous concocterais-je un bon bœuf bourguignon assorti d’un Mercurey et en terminant par une tarte aux pommes au beurre salé. Sauf que si vous êtes Vegan, sortez de cure de désintoxication à l’alcool et souffrez de diabète (je sais ça fait beaucoup), force est de constater que mon aide ne vous sera pas bienvenue. Vouloir aider les autres c’est tout à fait naturel mais, sans leur accord, c’est les renvoyer à leur incapacité et cela peut aussi les empêcher de se prendre en soin eux-mêmes. Ne pas nuire en voulant le bien pour l’autre sans l’autre.

Ainsi, le consentement c’est s’inscrire simplement dans cette attitude qui est de s’efforcer de ne pas nuire à l’autre même si parfois il peut arriver que par, inadvertance, nous faisions du mal. Vice la présomption d’innocence (!), l’erreur est aussi un droit. Alors, le pardon et les excuses seront les bienvenues  pour réparer tout cela.

Pour terminer, voici une vidéo qui explique magnifiquement cette notion. 

Bon visionnage,

 

Yannick