Mieux être sourd que d’entendre ça, l’histoire de la grenouille sourde
Une bande de grenouilles décida d’organiser une course. L’enjeu était d’être la première à arriver tout en haut d’une souche de chêne.
Dès que la nouvelle de la course se répandit dans le village de batraciens, des tas de grenouilles curieuses se rassemblèrent pour assister à cette fole entreprise.
Pleines de courage et de motivation, les candidates se placent sur la ligne de départ et commencèrent à grimper.
Mais très vite, des villageoises se mirent à faire des commentaires désobligeants : “Elles n’y arriveront jamais !”, “Elles sont bien trop lentes !”
Au bout de quelques minutes, certaines grimpeuses se sentirent démotivées et quittèrent la course. D’autres succombèrent à la fatigue et préférèrent s’asseoir pour regarder celles qui continuaient.
Le temps passant, les commentaires reprirent de plus belle : “Pour qui se prennent-elles, pour des boeufs ? Si c’était possible, nous l’aurions déjà fait !”
Malgré leur courage, les reinettes quittèrent la course les unes après les autres.
Toutes. Sauf une.
Elle grimpait lentement, sans relâche et nullement freinée par la pluie de découragements.
Inlassablement, la petite grenouille continua à avancer et à tenter sa chance.
Après un énorme effort, elle finit par gagner le sommet. Une fois redescendue, toutes se précipitèrent autour de la belle gagnante pour savoir comment elle avait fait pour réaliser ce que personne au monde n’avait encore jamais fait. L’une d’entre elles s’approcha pour le lui demander.
C’est alors qu’elle découvrit que la petite championne était sourde…
A quel moment peut-on élever une personne en la rabaissant ? Ainsi, à défaut d’être sourds ( même si le langage des signes peut aussi servir à rabaisser…), apprenons cette surdité sélective par un simple principe :
Est-ce que ce commentaire m’aide à grimper ou non.
Cela vaut pour ce que l’on vous raconte mais aussi pour ce que vous raconte votre tête (Merci Mme Relou mais non merci)
Bonne semaine,
Yannick
