Psycho-Philo

Cette histoire pourrait être la vôtre 2/4 : La force du collectif

L’auteur, la partie émergée de l’œuvre littéraire ? La force du collectif

Poursuivons cette visite en backstage de la rédaction du livre à paraître le 10 Novembre et toujours dans l’esprit de donner envie. Envie de tenter ses rêves et déjouer le « tu n’y arriveras pas » 

Sur la couverture d’un livre, il y a le nom de l’auteur mais est-il réellement l’auteur du livre ? Pas si on y regarde de plus près. Or, à centrer notre regard sur lui, on focalise sur l’arbre et oublions cette forêt et un arbre ne pousse jamais seul.

J’aime cette phrase qui dit  « je suis tous ceux que j’ai rencontrés». En effet, l’inspiration se fait au fil des rencontres, on assemble plus que l’on ne crée ; la création est ainsi comme une recette de cuisine qui nous est certes propre mais qui est la conséquence d’un subtil et long assemblage.

Nous avons vu, dans la chronique précédente, que l’entourage Relou et ses tu n’y arriveras jamais n’aident  pas à sortir de terre certes, mais c’est oublier qu’il y a autour de nous des personnes bienveillantes et avec de bons conseils. Mais savons-nous les écouter ? Pas sûr. J’aime à dire que je n’ai pas choisi d’écrire un livre tout autant que je n’ai pas choisi d’être psychologue. J’ai aussi fait de moi-même ce que les autres ont fait de moi. Pour le meilleur de moi-même et voici comment vous pourriez en faire de même

Savoir s’entourer de gens qui nous inspirent du bien

 J’ai eu la chance, sur le chemin qui mène à cet ouvrage, d’avoir eu des anges gardiens, des Jean Cottraux, des Benjamin  Schoendorff, des Jean-Christophe Seznec, des Patrick Lemoine, des Frédéric Rosenfeld et des Jean Louis Monestes. Toutes des grandes personnes de la psychologie, grandes dans le sens où, comme le dirait Jean Louis Monestes, « je ne manque jamais de faire grandir une personne ». Humilité et passion du métier. Enfin, il y a mes patients, ce sont eux qui m’ont fait psychologue. Pas de psy s’il n’y a pas de patient, pas de livre s’il n’y a pas de lecteur. Or accepter les coups de mains c’est se défaire de l’envie de le faire tout seul. Or, seul on ne fait rien, aucune construction ne tient sans étayage préalable. Savoir l’accepter c’est déjà ça. Or, combien d’entre nous n’osent pas déranger, combien d’entre nous sont trop fiers pour se laisser aider ? Trop. Beaucoup trop.

Choisir ses inspirations pour connaître ses aspirations 

S’inspirer n’est pas qu’un concept, c’est un acte, une recherche de tout instant. Telle une fleur qui, sans cesse, cherche son soleil, il y a, pour nous, à chercher ces personnes qui nous font bien. Choisir son modèle est, si ce n’est une nécessité , ici, un devoir. Sans quoi on prend le risque d’errer en mer comme une âme en peine emportée par les vents parfois contraires. Ne pas a voir de repère c’est prendre le risque de nous comparer à des standards, des gens, certes bien comme il faut, mais qui ne nous conviennent pas (dans le meilleurs des cas)

Et comment choisit-on?

Avec le corps ! Comme en cuisine, il faut gouter, explorer de nouveaux horizons et se rapprocher de ce qui nous donne des frissons. Tel en a été ce samedi 10 Juillet 2010, lors de la venue de Kelly Wilson. Alors Kiné, je sortais d’un DU de Tabacologie et sur (encore) l’invitation d’un bon ami, je me suis retrouvé là, au milieu de dizaines de psy, à me demander ce que je foutais là. Ma tête se le demandait, pas mon corps. Au fil de la formation, celui-ci s’est mis à chanceler, à se prendre dans une danse que je n’avais jamais connue jusque là. Jusqu’à ce que des larmes, au grand mécontentement de ma tête, viennent traduire ce que mon corps ne cessait de me dire.

Eureka, j’ai trouvé.

Trouvé l’équation qui réconciliait les forces qui poussaient en moi. J’avais découvert la thérapie d’acceptation et d’engagement et ai su, à ce moment précis, qu’elle seule me permettrait de relier le corps et l’esprit. J’avais trouvé ma place en ayant suivi mon corps et beaucoup moins ma tête. Le regard bleu de ce psy a ainsi été l’étincelle qui a embrasé mon corps et allumé ce feu sacré qui brille en moi et me brûle parfois. Ceci est le premier point, faire fit de l’ego, accepter les coups de main et choisir ses saines inspirations. Si je devais vous donner un conseil pour choisir ces personnes et ces modèles, écoutez votre corps.

La force du collectif

On écrit jamais seul, oui, on écrit et réécrit en équipe. S’il y a une chose que je n’ai pas eue à découvrir au cours de ce chemin d’écriture c’est la passion du collectif. En effet, l’écriture est un travail d’équipe. Combien de relectures ! Combien de coupes sèches qui donnent à l’écrit le plus d’atouts et emmènent le petit écrit au bout. Ce travail est tellement considérable que l’on se demande s’il appartient encore à l’auteur. Personnellement j’ai bien la réponse, ce livre est le fruit d’un collectif, ma femme, mes amis, mes enfants (les illustrations sont de ma fille ainée),  une communauté.  Il  y a les saines influences mais encore faut-il les entendre. On retient les découragements mais retient-on les compliments et les encouragements ? C’est une chose des plus difficiles. En effet, on parle souvent de dévalorisation, on apprend à prendre de la distance vis-à-vis du jugement des autres, mais il est aussi de notre responsabilité d‘accueillir les compliments.

Accepter de se laisser envelopper de chaleur humaine

Comment avancer en repoussant la chaleur humaine et les autres regards bienveillants ? Une plante a besoin de lumière pour pousser, l’être humain aussi. L’ego est souvent de mauvais conseil à ne vouloir déranger personne, à vouloir se débrouiller tout seul. On refuse alors les compliments, les conseils (qui piquent sévèrement les fesses lorsqu’ils sont désagréables mais justes) et finissons par ne retenir que le négatif. Savoir laisser entrer le soleil est aussi une épreuve, un acte qui ne va pas de soi mais un acte nécessaire à l’édification de Soi. Avoir embarqué autant de monde dans cette aventure,  leur avoir laissé une place et  leur avoir donné le bonheur de m’aider et d’être eux même fiers d’y avoir participé est une fierté. Je leur en suis plus que reconnaissant. C’est le second point, accepter ce qui nous fait du bien pour espérer toucher du doigt nos rêves d’enfant et c’est bien ce que je vous souhaite : laissez vous touchez par cette chaleur, elle ne brule pas.

Pour écrire un livre, un auteur à, en de multiples points, besoin des autres pour y arriver autant qu’un enfant a besoin d’amour pour grandir.

Un livre c’est de l’amour couché sur papier. 

Voici pour cette chronique sur la force du collectif. Je ne sais pas comment vous faites est bien à entendre dans la pluralité du « vous ».  On n’est pas seul, on ne naît pas seul, on devient grâce aux autres. Faisons fin de l’Ego.

A la semaine prochaine pour la suite de l’histoire car il faut savoir quoi écrire maintenant,

D’ici là, si vous êtes pressé voici le lien pour précommander 

« Trouver son Bonheur, dans sa tête et dans son corps »

 

Yannick