Psycho-Philo

Cette histoire pourrait-être la vôtre 3/4 La force des valeurs

Chercher à atteindre ses rêves, comme écrire un livre, est une aventure passionnante pour peu que l’on soit clair sur le « pour quoi » on le fait, ce que l’on appelle la fonction en thérapie d’acceptation et d’engagement. Force est de constater que ce « quoi ; pourquoi ; pour quoi » a des conséquences tout à fait diverses. Explication.

En effet, lorsque j’ai commencé à poser les premiers mots j’ai été pris, en ce premier mai 2019, d’un vertige. Pris par la peur de passer pour un incompétent « pris par la peur de raconter des bêtises » (eut égard à mon parcours scolaire, voir le premier post de la série). Ma principale motivation était alors de tout faire pour ne pas passer pour tel. Desproges n’a-t-il pas dit « Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet”?

 Ne pas. ne pas passer pour un incompétent  et un ignare.

Vaine quête en effet car lorsque l’on agit pour ne pas ressentir une sensation, pour ne pas penser à quelque chose, que se passe-t-il ? Eh bien c’est ne pas vouloir se taper le sapin, en étant à ski…, on y court tout droit. En effet, la fonction de nos comportements compte plus que le contenu. Ecrivant pour ne pas paraitre idiot je me suis mis à écrire comme un savant, un lettré. Je me suis mis à écrire compliqué. Je me suis ainsi pris pour quelqu’un que je n’étais pas. Ce premier écrit, rédigé sous la fonction de « ne pas » a été un bel échec autant qu’une salvatrice exécution de mon ego. Arrêter de se prendre pour ce que l’on n’est pas et se prendre pour ce que l’on est. Les autres sont déjà pris.

Avancer pour ce qui est important pour soi : ses valeurs

Il y a alors une autre façon d’agir pour, agir pour ce qui est important, pour ses valeurs. Cette façon ouvre le cœur et laisse l’ego de côté. Écrire pour contribuer aux valeurs de partage, de découverte, de plaisir et de bonheur du plus grand nombre a tout changé pour moi. Mais aussi faire preuve de compétence, d’humour et de rigueur plutôt que de vouloir être drôle, compétent et rigoureux.

Entre faire preuve et être…

Faire preuve c’est se rapprocher de soi et se défaire du dilemme de l’être ou ne pas être qui conduit au néant. Dans nos vies, on peut réaliser les même actions mais avec des fonctions différentes pour des résultats forts différents. Ainsi, lorsque l’on agit, il n’est pas anodin de se demander : pour quelle bonne raison je fais cela.  Chercher son bonheur pour fuir le malheur ne nous mène nulle part, le bonheur se cherche donc pour lui même. Après le pour quoi vient ensuite le quoi. Quoi écrire ?

Quoi écrire : La recette de cuisine

Il y a le matériel d’un livre, son contenu. Ce quoi dire, d’où vient-il ? Et pourquoi raconter cela plutôt qu’autre chose. Tout d’abord par passion, on écrit toujours à partir de soi. Ce livre est donc comme un jus multi-fruits de rencontres. On écrit donc pour soi et à partir de soi, le soi étant le point de départ, l’autre le point d’arrivée, car si j’aime le bœuf bourguignon j’ai bien envie que tout le monde en profite et l’aime comme moi sans pour autant l’imposer ni exiger que l’autre en fasse de même. Ecrire c’est partager ce que l’on aime, avant d’écrire pour les autres au risque de se perdre à vouloir satisfaire tout le monde avec ses goûts et ses dégoûts.

La force des contre valeurs

Oui, le dégoût est aussi une force dont on se nourrit. La souffrance est un terreau fertile qui, s’il est bien manié, donne des ailes. Je pourrais ainsi remercier toutes les galères et les mauvaises intentions. Non pas qu’on écrive contre, telle une vengeance qui ne dit pas son nom (un autre pour pas), mais écrire avec sa souffrance c’est aussi, par contraste, écrire pour qu’elle cesse. Ainsi dans ce livre j’ai pris tout ce que j’avais et ai, telle une recette de cuisine concocté un plat qui me ressemble certes mais dont la recette (celle du bonheur) puisse parler au plus grand nombre. Car ce qui uni c’est aussi les galères traversées. Si tu souffres, fais en une chanson, la mise à distance et le partage feront le reste.

Du bio, du bon, de la vie

Dans ce livre, il y a bien sûr de la psychologie, de la philosophie ainsi que des sciences de la vie mais pas que. Il y a un peu du blues d’Eric Clapton pour chanter les peines et les espoirs, un soupçon de Rolling stones, un peu de folie et de refus de la fatalité. J’y ai aussi ajouté  un trait de musique électro, ce rythme qui bat la mesure de la vie à coup de basses. Il y a de la poésie, du Ronsard et du Baudelaire dans un souci de légèreté et de rêverie qui aide à s’extraire du temps qui passe. Impossible de ne pas citer les lieux inspirants au milieu desquels je me suis nourri de la magnétique côte Finistérienne à la vitalité des forets du Bugey en passant par la terre nourricière de ma champagne natale. Il faut avoir les pieds sur terre pour toucher les étoiles de nos rêves.

Et de l’amour aussi

Enfin,  beaucoup d’autres ingrédients composent ce livre et il serait trop long de les citer mais pour terminer cette recette il m’est impossible de ne pas ajouter L’ingrédient magique : L’Amour, cet ingrédient qui change tout. Tel un chef qui concocte ses plats avec l’énergie du cœur, un auteur rédige avec les feux de l’amour chevillés au corps du texte. Ainsi pour cheminer vers son bonheur il y a bien à prendre tout ce que nous sommes sans rien jeter, mais le seul ingrédient qui assemble le tout en une recette magique c’est bien l’amour; Faire les choses pour l’amour et par amour de soi, des autres et du monde est ce qui nous permet de nous dépasser, de viser la lune et au pire atteindre les Etoiles.

Puisse ce livre vous donner autant d’amour que j’ai eu à l’écrire et le partager.

A la semaine prochaine pour la fin de l’histoire, nous verrons enfin comment un livre est une difficile épreuve pour le Soi et l’Ego,

Et pour les impatients, voici le lien pour précommander le livre 

« Trouver son bonheur, dans sa tête et dans son corps »

 

Yannick