Psychofable 2ème partie fuir la peur du vide?
Deuxième volet de cette psychofable, explorons aujourd’hui la face cachée du mythe d’Icare
En effet, craindre le soleil n’est que la première partie de ce mythe car, on l’oublie souvent, en même temps que le père dit à son fils« ne vole pas trop près du Soleil … »
il dit également « ne t’approche pas trop des vagues de l’océan sinon tu risquerais de te faire engloutir”
Ainsi, tendre vers le soleil c’est aussi pour fuir l’obscurité des profondeurs. On se grille au travail (burn…out) pour fuir la peur de ne rien faire. On s’oublie dans la lumière de l’amour pour fuir sa peur d’être seul, on tombe dans les bras d’un produit pour fuir les abysses du manque. Cette fuite en avant nous pousse ainsi encore plus rapidement à nous brûler les ailes?
Ainsi, en psychologie, c’est important de comprendre que nos comportements sont aussi souvent des évitements même lorsque ceux-ci paraissent dénués de sens. Cessons de dire que la drogue c’est mal, que de travailler trop c’est mal, de dire à cette femme de quitter cette relation toxique. Cessons, parce que bien souvent ces comportements sont moins pires pour la personne que d’affronter sa peur. On fuit car c’est moins pire.
L’enseignement de cette seconde partie est de se poser la question de ce qu’on fuit. Ces comportements existent pour une bonne raison. Ainsi, avant de cesser un comportement toxique, il y a bien à identifier ce que l’on craint. Il faut que je travaille « sinon quoi ? ». Cesser d’agir tel Icare courant à sa perte c’est affronter aussi la peur des abysses sauf que contrairement à Icare on ne risque pas sa peau dans ce soi-disant vide. En comprenant ce que l’on fuit on peut enfin l’affronter et parfois se rendre compte que comme le dit si bien Sylvain Tesson : quand la peur frappe à ta porte ouvre il n’y a personne derrière
Voici pour ce second volet du mythe d’Icare appliquée à la psychologie. Rendez-vous demain pour explorer la troisième voie, celle qui nous montre la sortie !
Bonne journée à tous
Yannick