Psycho-Pratique

Chronique d’une nature 🌳 inspirante #2 Ă©pisode 2/4 : lorsque cela n’avance plus, revenir aux fondamentaux.

Bonjour à tous, suite des chroniques inspirantes, cette semaine j’aimerais vous parler, cette photo à l’appui, de quand ça n’avance plus, de quand il faudrait que cela change mais que rien ne change.

Dans la vie, il nous arrive de nous situer comme ces bateaux, la cale, pour ne pas dire le cul, posĂ© sur le sable. FatiguĂ©s, Ă©puisĂ©s, Ă  ne plus dormir, ni manger.  Dans ces conditions, avancer et rejoindre les bonheurs du large, la libertĂ© des vents voire gouter Ă  la fraicheur des embruns n’est pas chose facile.  Alors on tire sur ce bateau, on rĂąle que cela n’avance pas puis on lĂąche l’affaire. Pire, il arrive que ce bateau butte sur des rochers, ces cailloux de l’histoire de l’ñme, ces blessures du passĂ© dont nous pensons qu’il nous faut d’abord (tous) les enlever pour enfin avancer. Conjuguer sa vie au passĂ© au risque bien prĂ©sent de la voir passer sous son nez.

Effectivement, pendant ce temps à Vera Cruz
pendant ce temps cela n’avance toujours pas.

N’y aurait-il pas plus simple que de chercher Ă  avancer de cette maniĂšre ? Si. Deux mĂȘme.

On attend que la marée monte

C’est bien ce que ces pĂȘcheurs Bretons nous conseilleraient de faire. Attendre et laisser passer, l’orage, la marĂ©e, et attendre des jours meilleurs pour engager sĂ©rieusement le changement. Attendre que l’eau remonte, attendre de flotter Ă  nouveau, que les flots recouvrent ces rochers. En effet, parfois nous engageons le changement de boulot, de mode de vie (je n’ai pas dit de mari) alors que la tempĂȘte fait rage. A ce moment, le sable pique bien mais nous sommes fatiguĂ©s et le moment ne s’y prĂȘte guĂšre alors qu’il suffirait d’attendre qu’une Ă©claircie se fasse jour. Or, lorsque l’eau coule Ă  nouveau Ă  flot c’est justement lĂ  que l’on reporte le changement se disant : « finalement ce n’est pas si mal ». LĂ  est la premiĂšre erreur, vouloir avancer lorsque nous sommes au plus mal et temporiser lorsque nous en avons justement les moyens.

Remettre de l’eau

Bon, nos marins Bretons seraient bien embĂȘtĂ©s s’ils devaient ajouter de l’eau pour espĂ©rer sortir leur esquive de lĂ . Mais, pour chacun d’entre nous, sans ĂȘtre aisĂ©, ceci est bien plus possible. Explications.

Le Burnout

Lorsque l’épuisement, qu’il soit professionnel, familial, voire les deux, se pointe, ce n’est plus le moment de changer. Nous sommes Ă  sec, il n’y a plus d’énergie. Chez mes patients arrivant dans cet Ă©tat, la premiĂšre chose que je leur conseille est bien de revenir aux fondamentaux : Manger, Dormir, Bouger. Remettre de l’eau, de l’énergie vitale dans sa vie passe par retrouver (facile Ă  dire mais c’est aussi un travail thĂ©rapeutique) nos besoins fondamentaux. Une fois ceux-ci comblĂ©s, vous pourrez voir ce qu’il  reste des vieux cailloux, des vieilles attitudes nĂ©fastes. Personnellement, je suis quelqu’un qui doute et qui rĂąle beaucoup. Je pourrais tenter d’enlever ce schĂ©ma de ma tĂȘte (oui j’essaie un peu quand mĂȘme) or il se trouve que ces doutes et cette tĂȘte de grincheux sont bien souvent les signes d’une fatigue et d’un manque. C’est alors, pour moi, le temps de me tirer loin, au milieu des bois : en vacances. Et revenir avec un moral remis Ă  flots.

 

Le Couple

Vous aurez certainement croisĂ© cette phrase de Sacha Guitry, « un couple c’est avoir Ă  deux les emmerdes que l’on aurait jamais eus tout seuls ». Dans un couple, il y a plus de raisons de se tirer la bourre que de se rejoindre. Homme femme, Ă©ducation, travail, tout est si souvent diffĂ©rent. Ainsi, avant de parler de ce qui ne va pas, pourquoi ne pas commencer par travailler Ă  ce que nous avons en commun, travailler Ă  remplir d’amour et d’eau fraiche  plutĂŽt que d’attendre que ces mĂȘme vieux dossiers ressortent des bas fonds de l’ocĂ©an conjugal ? Cela pourrait tomber du ciel, mais en fait non. Lorsque les problĂšmes se pointent c’est bien souvent parce l’essentiel manque. Ainsi, chaque jour n’oubliez pas d’ajouter un peu d’eau, un peu de cool dans votre relation, vous Ă©viterez les vieilles diffĂ©rences revenir avec belligĂ©rance.

 

L’Education

PlutĂŽt que de pointer ce qui ne va pas chez nos chers marmots, de leur mettre la pression sur l’orientation scolaire, de les presser comme des citrons, pourquoi ne pas aussi commencer par ajouter un peu de cette eau du plaisir d’apprendre, de la motivation d’avancer, de la joie de se rĂ©aliser Ă  travers un mĂ©tier ? En Ă©ducation c’est comme le ferait notre cher Monsieur Kitting, commencer par donner envie d’apprendre, capitaliser sur ce que l’élĂšve sait faire, lui donner une rĂ©elle occasion de connaitre sa voie (au diable l’Onisep et les conseillers d’orientation.. dĂ©solĂ© pour eux). En France un Ă©lĂšve travaille plus qu’un salariĂ©, un Ă©lĂšve voit parfois ses besoins fondamentaux plus maltraitĂ©s que n’importe lequel d’entre nous, est-ce normal ? Remettre un peu d’eau c’est pointer ce qui va bien pour faire flotter la confiance en soi et pointer ce qui va mal pour donner Ă  ces infantiles navires l’envie d’embarquer vers les destinations de leur vie.

 

Ainsi, lorsque vous vous sentirez mal, que votre tĂȘte sera fleurie de noires pensĂ©es, que votre corps se rappellera Ă  vous par de vieilles douleurs : penser Ă  vos fondamentaux. C’est dans ces moments que l’on n’y pense plus : manger, dormir, bouger. Cela ne fait pas tout, certes, mais une fois remis Ă  flots, et en attendant d’avoir le vent dans le dos, vous vous donnerez les meilleures chances de sortir de l’estuaire.

Il n’est pas toujours besoin de d’aller en profondeurs de l’Ăąme pour avancer et la soi disante superficialitĂ© des choses de la vie, fait parfois trĂšs bien l’affaire.

 

Bonne semaine,

 

Yannick đŸ€Ÿ

 

Pour justement revenir aux fondamentaux, voici des ressources :

Le sommeil

Un podcast Comment retrouver le sommeil ?

Un article Le sommeil

L’alimentation :

Un podcast : Manger avec sérénité

Et retrouver le plaisir :

Un podcast : Comment prendre plaisir aux choses

 

 

Psychologue aux multiples influences je base ma pratique de prise en soin sur la thĂ©rapie d'acceptation et d’engagement, la psychologie positive ainsi que les thĂ©rapies cognitivo-comportementales. En institution, en cabinet de ville, en formation professionnelle ou encore en tant que Blogueur ma vision de la personne en souffrance est bien celle d'une personne non pas "malade" mais plutĂŽt "coincĂ©e": En devenir. C'est ainsi Ă  travers une pratique mĂȘlant psychologie, philosophie, humour et mĂ©taphores que je voue mon activitĂ© professionnelle Ă  aider la personne Ă  avancer vers ce qui compte pour elle.