Psycho-Pratique

L’ACT en 1 minute 6/6 , La question de soi

Bienvenus dans ce dernier challenge : 6 semaines – 6 challenges d’une minute pour découvrir la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT).
 
Ainsi, il y a un dernier domaine qui peut nous empêcher d’avancer : La définition de soi (sortez vos stylos, vous avez 4 heures).
 
 
 
En effet, « que dites vous de vous après avoir dit bonjour ? » dit en substance le titre du livre d’Eric Berne ?
 
Je suis ? Je suis ? Je suis…. à la manière de question pour un champion. Que vous dites vous de vous ? Je suis psychologue, banquier.e, infirmier.e ? Je suis (trop) grand.e, (trop) petit..e ? Je suis père ou carrément… je suis idiot.e.
 
Mais sommes-nous vraiment ce que nous sommes ou surtout ce que l’on se dit de soi ?
 
En effet, ce que l’on appelle le soi comme contenu est une façon rigide de se définir en fonction d’une caractéristique. Ceci d’une façon tellement collante que cela partir finit par nous résumer. Ce que feu mon pote Jean-paul (oui Sartre) taxerait d’essentialisation. Une table est une table et il ne peut en être autrement. Un chat fait son job de chat…point de variation sur cette partition de soi.
 
Un attachement excessif à soi ?
 
Sans vous perdre dans de la théorie, disons que cette façon restreint nos possibilités d’agir. Ainsi, plus que de s’identifier que diriez-vous d’apprendre à vous prendre avec souplesse et justesse ?
 
Etre capable de prendre de la distance sur soi et arrêter de s’identifier d’une manière rigide est important voici comment vous pourriez la travailler.
 
Identifiez tous les « je suis » dans votre façon de parler et appliquez leur ce filtre :
 
Quelle différence faites vous entre :
 
« Je suis colérique »
« Je ressens de la colère »
 
« Je suis dépressif »
« Je souffre de dépression »
 
« Je suis diabétique »
« Je souffre de diabète »
 
« Je suis nul.le »
« J’agis parfois d’une façon nulle »
 
 
« Je ne suis pas gros, je joue devant » dirait mon cousin premier ligne de rugby
 
Que se passe-t il? Ce qui change est que nous nous percevons plus en fonction des situations et de ce que l’on fait réellement. On insère un peu de « ça dépend ça dépasse »
 
Le soi comme contexte est ainsi cette façon de se différencier, nous ne sommes pas nos émotions, nos pensées, nos pieds ni nos diplômes. C’est à nous mais pas nous.
 
Telle une boule à mille facettes, l’être humain est plus que cela et pas que cela. Etes vous sûr qu’une facette vous résume ? Etes vous sur d’avoir fait le tour du propriétaire et d’avoir exploré toute vos facettes?
 
A méditer…
 
Ainsi se termine ces 6 challenges où j’ai eu plaisir à vous partager cette thérapie d’acceptation et d’engagement. Un plaisir à, une fois de plus, simplifier les choses à leur maximum sans jamais renier sur l’efficacité ni sur la technicité.
 
Bonne semaine à vous et n’hésitez pas à relire les posts précédents pour mieux comprendre et avancer.
 
Rendez-vous lundi prochain sur ma page facebook pour la suite des « trucs du psy »
 
Yannick

Psychologue aux multiples influences je base ma pratique de prise en soin sur la thérapie d'acceptation et d’engagement, la psychologie positive ainsi que les thérapies cognitivo-comportementales. En institution, en cabinet de ville, en formation professionnelle ou encore en tant que Blogueur ma vision de la personne en souffrance est bien celle d'une personne non pas "malade" mais plutôt "coincée": En devenir. C'est ainsi à travers une pratique mêlant psychologie, philosophie, humour et métaphores que je voue mon activité professionnelle à aider la personne à avancer vers ce qui compte pour elle.