Psycho-Philo

Cette histoire pourrait-être la vôtre 4/4 La déconstruction de l’Ego

Avant dernier épisode de cette virée en backstage propre à vous faire découvrir la maïeutique de ce livre et surtout, vous donner à vous aussi l’envie de toucher votre bonheur des doigts.
 
Oui j’ai ajouté un étape car la sortie est décalée au 25 novembre (!) et vous prépare un dernier post sur l’éloge de la patience la semaine prochaine. Pour l’heure, cette semaine ci, déconstruisons cet Ego qui nous tyrannise et nous empêche souvent d’avancer. En ACT on appelle cela le soi contexte ou comme contenu. Cette phrase je n’y arriverai jamais est souvent à entendre au son d’une musique où chacun croit devoir y laisser sa peau en cas d’échec. Alors qu’en fait : on ne va pas en mourir.

Y mettre de soi

Pour protéger son bonheur, on serait tenté de se protéger de l’autre, c’est à dire du lecteur. La peur du jugement (dernier).  Ceci en se réfugiant derrière, si ce n’est un pseudonyme, du moins un récit technique, descriptif, pour ne pas dire obscur et donneur de leçon. Faites ce que je dis, je ne vous dis pas ce que je fais. Pour quel résultat ? On assisterait ainsi à une représentation insipide fade et sans saveur.

Non, écrire et réaliser son bonheur c’est y mettre de soi, y mettre du grain. En effet, plus que de donner des conseils pour toucher son bonheur ; écoute-t-on ce que l’on nous dit ? Humm vous avez la réponse ; il y a susciter l’envie de faire pareil. Et comment susciter l’envie si ce n’est pas l’exemple ?

Le bonheur d’en montrer un exemplaire

En effet, ce que l’on nomme l’apprentissage social ou l’apprentissage vicariant est que l’on a pas besoin  que l’on nous explique comment ouvrir une canete de bière pour le faire. Il suffit d’observer son voisin le faire et le tour est jouer pour trinquer.  Or, les psy ont une fâcheuse tendance à donner des conseils sans se donner. La fameuse neutralité bienveillante. Supercherie. Non, un livre, une œuvre, c’est de l’humanité concentrée. On y met de soi, mais que met-on ? Le meilleur pour donner exemple ? Pas sûr, car, dans ce cas on donne une fausse impression de perfection propre à vouer chacun à cette phrase « je n’y arriverai jamais ».

Un imparfait exemple authentique

Non, ce que l’on appelle la révélation de soi c’est aussi montrer ses failles et faiblesses. Mais ce serait jouer sur un pathos qui ne dirait pas son nom et attirerait la compassion ; le pôvre. Non, on se montre dans son humanité et dans son authenticité. On est tous dans le même bateau (même si on n’a pas tous les même bateaux) mais certains savent mieux naviguer que d’autres. D’où l’idée d’écrire un livre de navigation du bonheur. On se montre soi mais pas dans un exhibitionnisme, seulement ce qui peut aider l’autre à agir.  Or, faisons tout de même attention de ne pas se laisser enfermer dans un nombrilisme narcissique au risque de noyer dans l’Ego.

Le piège de soi

Oui, à trop se la raconter, on en oublie le but de la manœuvre. Réalisons notre bonheur à partir de nous-même sans en oublier que l’autre est bien la finalité. Le bonheur du plus grand nombre. Le fait d’agir en ayant pour idée de donner l’exemple c’est aussi sortir de soi, toujours se sentir observé, non pas pour être jugé et décapité à la moindre erreur mais bel et bien pour donner envie. Cette façon de faire vient ainsi cherche ce que l’on appelle le processus d’identification, je me reconnais dans ce discours, je me reconnais me connais et ai envie de faire de même. C’est ainsi le support de tous les films, le support de toute réalisation des rêves. Le but n’est pas de se contempler dans le regard de l’autre mais bien que l’autre se retrouve en nous. C’est ainsi en cela que les chemins du bonheur ne se ressemblent pas mais que, chacun sur sa montagne, peut observer l’autre faire et en faire de même. Inspirer et s’inspirer pour respirer le bonheur.

L’auteur ce lieu de projection

Venons en à la seconde partie de mon propos, l’Ego. Ô Ego ohohoh ! Lorsque vous lisez le texte d’un auteur, lorsque nous le regardons à la télé ou l’écoutons parler : Est-ce vraiment lui que nous contemplons ? Non ô que non. Non, comme le dirait Epictète ce ne sont pas les choses que nous contemplons mais ce nous nous disons d’elles. En effet, ce qui nous touche, c’est bien par ce que l’on appelle, en psychologie, le mécanisme de projection. Je projette sur lui mes peurs, mes espoirs et mes attentes. En effet, nos stars d’enfances sont des lieux de projection soit de nos fantasmes d’enfant mais aussi de nos peurs.

Ce que nous sommes et ce que nous faisons

Lorsque qu’un auteur est aimé tout comme lorsqu’il est critiqué c’est pas son œuvre mais bel et bien ce que cela revoit à ceux qui porte sur lui ces jugements. Il y a pour nous tous, lorsque nous agissons ou engageons un changement, à retenir cette pensée de Confucius. Lorsque tu fais quelques chose tu as contre toi, les gens qui sont contre ce que tu fais, les gens qui ne veulent pas que cela change et ceux qui veulent faire pareil .Retenons cela lors des compliments mais aussi des critiques et nous trouverons plus surement le chemin du bonheur.

La nécessaire destruction de l’Ego.

Achevons cet Ego qui se dit ‘C’est moi qui l’ai fait’ ce qui est agréable à dire lorsque cela se passe pour le mieux mais qui cache aussi une douce tyrannie. Sauve qui peu, sauver sa tète pas ses actes. L’auteur se confond-il avec son œuvre ?  Ce n’est plus mon livre car il a été retravaillé chacun y a mis aussi de soi, ma femme mes amis, mon éditrice. Un kaléidoscope. L’auteur n’existe pas et tant mieux car s’attacher à son œuvre c’est prendre le risque de prendre au premier degré les compliments ainsi que les douloureuses critiques.

On ne peut résumer une personnes à ses actes

Apprenons à voir nos productions, notre nom et nos actes comme des véhicules. Nous ne sommes pas la voiture mais c’est bien la personne qui la conduit et qui  nous amène sur les chemins de la vie, sur cette route où l’on écrit et partage par bonheur sur le bonheur.

En se désolidarisant de cela on sauve sa tête, ce n’est pas moi qui suis jugé mais mes actes. Nous épargnons à notre corps la peur de l’abandon synonyme de mort et les réactions émotionnelles qui vont avec. Et si ce sont nos actes qui dérangent ou qui conviennent, dont acte changeons les ou non. Cela ne fait pas plaisir mais comme le dirait Mandela, j’échoue jamais, soit je réussi, soit j’apprends.

Un autre chemin pour toucher son bonheur est ainsi de se donner un amour inconditionnel de ce que nous sommes mais pas de ce que nous faisons. 

Voici pour ces différentes considérations de l’Ego qui pourraient nous empêcher de toucher des doigts nos rêve d’enfant,

A la semaine prochaine donc où pour trouver son bonheur il faut savoir s’armer de patience,

Yannick

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https://livre.fnac.com/a17146417/Yannick-Descharmes-Trouver-son-bonheur